Championnats d'Europe par équipes

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Article / dimanche 24 avril 2011 / source : alljudo.net


Les féminines ont confirmé leur suprématie en remportant l'or, tandis que les garçons se sont rattrapés en obtenant l'argent.

Les Françaises ont assumé leur statut de favorites en remportant le titre par équipes après avoir largement dominé les épreuves individuelles avec huit médailles dont trois en or. Si certaines filles ont parues un peu émoussées, comme Anne-sophie Mondiere ou dans une moindre mesure Lucie Decosse, d'autres comme Pénélope Bonna et Gévrise Emane ont semblé boostées par leur compétition individuelle. En finale, Pénélope Bonna laissait échappé le premier point face à Romy Tarangul, durant le golden score, sur un contre de o-uchi-gari assez discutable. Cela n'enrayait pas le train français remis sur les rails par Automne Pavia qui imposait son o-uchi-gari en reprise de garde à Viola Waechter avant que Gévrise Emane ne règle Claudia Malzahn sur un explosif sode-tsuri-komi-goshi. Lucie Decosse n'avait plus qu'à conclure, mais c'était sans compter sur la longiligne Iljana Marzok, dont la résistance poussait la Française au golden score. Plutôt hésitante durant le combat, la championne du monde prenait les chose en main et elle trouvait l'ouverture dès l'entame des trois minutes sur un bel enchaînement o-uchi-gari / sasae-tsuri-komi ashi. Dès lors la défaite d'Anne-sophie Mondiere face à Luise Malzahn était anecdotique, on retiendra surtout que les Françaises sont sur une superbe dynamique qui devrait les amener dans les meilleures dispositions pour les championnats du monde de Paris.

Après des championnats inividuels assez médiocres, les garçons avaient une belle occasion de se racheter avec le 'par équipes'. Les éléments jouaient en leur faveur puisqu'après avoir sorti les Grecs ils retouvaient les Polonais, tombeurs des Russes, en demi-finales. Malgré la défaite initiale de Pierre Duprat, les Français se sortaient du piège polonais (4 à 1) et retouvaient en finale une équipe d'Ukraine qui avait eu le mérite de sortir les Géorgiens, grands spécialistes des compétitions pas équipes.

La finale s'annonçait serrée et elle allait l'être, tournant finalement en faveur de l'équipe qui en voulait le plus. David Larose remportait pourtant le premier combat face à Serhiy Drebot au terme d'un combat intense marqué par la morsure infligée par l'Ukrainien au Français lors d'un passage au sol. Pas très fair-play mais révélateur d'une certaine détermination. Le deuxième combat entre Benjamin Darbelet à Volodymyr Soroka, deux athlètes puissants et friands de corps à corps, sentait la poudre. Darbelet, un peu dominé physiquement, trouvait le moyen de marqué waza-ari sur un sutémi, mais quelques instants plus tard l'Ukrainien le fixait pour la première fois et il l'étalait littéralement sur o-uchi-gari. A 1-1, les deux jeunes combattants Loïc Pietri et Artem Vasylenko ne calculaient pas et finissaient les cinq minutes à un wazari et un yuko partout. Durant le golden score c'est l'Ukrainien qui remportait le bras de fer sur une forme de sode peu académique. Obligé de battre l'expérimenté Roman GontyukMatthieu Dafreville entamait mal son combat en concédant un yuko. Il tentait de revenir et dominait à la garde, mais l'Ukrainien se jetait souvent à terre, avec la complaisance des juges, et tentait régler l'affaire en ne-waza. Sa stratégie allait s'avérer payante puisqu'à mi-combat il étranglait un Matthieu Dafreville qui, sur ce coup là, oubliait un peu de défendre. Les Ukrainiens pouvaient exulter, la victoire expéditive de Riner sur Stanislav Bondarenko n'y changeait rien, ils étaient champions d'Europe.



Réagir à cet article