Florent Urani :'J'étais décontracté'

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Interview / mardi 28 fevrier 2012 / source : alljudo.net


Vainqueur du premier World Cup de sa carrière ce week-end à Prague, Florent Urani revient pour nous sur sa compétition et sur son passage en moins de 73kg.

Bonjour Florent, peux-tu nous décrire ton parcours victorieux de ce week-end ?
Au premier tour je rencontre l'Allemand Schoeneburg, je lui fais monter les pénalités à keikoku, et ensuite je marque wazari sur une attaque de jambe un peu confuse sur une sorte de sasae. Ensuite je rencontre le Polonais Wilkomirski, je marque wazari sur makkikomi, puis un yuko sur sumi-gaeshi. Le troisième combat a été rapide, je gagne sur o-uchi-gari en deux minutes face à l'Italien Regis. En quarts de finale contre l'Autrichien Scharinger, j'étais bien sur les mains, il se jette à quatre pattes et je gagne sur sankaku-jime. En demi-finale contre le Monghol Khashbaatar je gagne sur sumi-gaeshi et en finale contre le Moldave Scvortov, qui m'avait battu en Autriche, je gagne de nouveau sur sumi-gaeshi en deux minutes.

Justement qu'est ce qui a changé depuis l'Autriche où tu t'étais incliné dès le premier tour ?
Après l'Autriche je me sentais vraiment fatigué et j'ai effectué un bilan sanguin qui a fait apparaître un manque de globule rouge, de vitamine D et de magnésium. J'ai suivi un petit traitement, et physiquement je me sentais beaucoup plus fort ce week-end. Cela n'explique peut-être pas tout mais cela m'a apporté le plus qui me manquait jusque là.

Dans quel état d'esprit abordais-tu ce World Cup de Prague ?
Je n'avais pas d'objectif précis, si ce n'est celui de faire le plus de combats possibles et d'engranger de l'expérience dans cette catégorie. Sinon je pense que c'est la première fois que j'avais une attitude aussi décontractée durant une compétition, je me suis permis de discuter et de rigoler avec d'autres judokas entre les combats, et j'ai vraiment cherché à me faire plaisir. C'est une attitude que je vais essayer de reproduire à l'avenir.

Au mois de janvier tu as décidé de monter en moins de 73 kg. Pourquoi as-tu fait ce choix en plein milieu de la saison ?
Je pensais rester en moins de 66 kg encore au moins une année, mais l'enchainement championnat de France 1e division et championnats d'Europe moins de 23 ans a été un véritable calvaire, une souffrance, avec à la clé deux contre-performances. Sachant que pour les Jeux je n'étais plus dans la course j'ai fait ce choix de monter en moins de 73 kg.

Comment te sens-tu dans cette nouvelle catégorie ?
J'ai besoin de prendre mes marques et d'accumuler des combats contre les judokas de cette catégorie. Au niveau du poids je me suis stabilisé à 72-73 kg, mais pour bien faire il faut que je gagne encore 2 ou 3 kilos de muscles pour arriver à 75 kg. Lors du stage qui a suivi le tournoi de Paris j'ai invité les meilleurs mondiaux de la catégorie et cela m'a permis de mesurer l'écart qui me sépare encore d'eux, notamment au niveau physique. Sinon au niveau du judo, je rencontre des adversaires plus grands, je peux donc moins utiliser mon allonge qui était mon point fort en 66kg, mais en revanche je passe plus facilement dessous, notamment avec sumi-gaeshi.

Quelle est maintenant la suite de ton programme et quels sont tes objectifs ?
Je vais suivre mon idée de continuer à accumuler de l'expérience dans cette catégorie en disputant des tournois nationaux, ainsi que probablement l'Open de Suisse, puis les World Cup du printemps (Madrid et Lisbonne). Parallèlement à cela je vais effectuer un travail physique de fond pour améliorer ma caisse et pour prendre du muscle. Je pense d'ailleurs que mon entraîneur Stéphane Frémont m'a préparé un petit programme sympathique. Concernant les objectifs pour cette année je n'en ai pas vraiment, en revanche pour 2013 mon idée c'est de disputer les championnats du monde, avec en point de mire les JO de 2016.

 


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