Les Bleus dans le dur...

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Article / mardi 25 aout 2015 / source : alljudo


Deuxième jour sans médailles pour les Français. Le Coréen An débarque en force en moins de 66kg, tandis que la Japonaise Nakamura remporte sa troisième couronne mondiale.

Qu''il gagne ou qu'il perde, en bien ou en mal, on finit toujours par parler de Loïc Korval... Après avoir sorti le Kazakhstanais Mukanov (hansokumake) et le Marocain Bassou (tai-otoshi) sans trop se fatiguer, le nouveau combattant du Flam 91 retrouvait l'Israelien Pollack, un judoka redoutable mais pas encore très connu, qui avait eu la bonne idée, pensait-on, de sortir le numéro un mondial Zantaraia au tour précédent.

Après quatre minutes d'un gros bras de fer, Korval était mené deux shidos à un mais il trouvait l'ouverture sur un o-soto-otoshi tout en détermination et marquait un yuko qui semblait pouvoir être décisif. L'Israélien jetait toutes ses forces dans la bataille et Korval concédait un troisième shido pour fausse attaque, puis un quatrième quelques secondes plus tard sur une sortie de tapis qui faisait suite à une très nette poussée de Pollack.

Loïc Korval aura une nouvelle fois l'occasion d'être mécontent de l'arbitrage, et les arbitres auront une nouvelle fois des raisons de ne pas apprécier le comportement du vice-champion d'Europe. A ce jeu-là, il n'y a malheureusement rien d'autre à gagner que de la frustration. Pas sûr que Loïc Korval qui déclarait à l'issue de la compétition « je n'ai pas à changer mon comportement » ait bien compris l'intérêt d'offrir une image de lui plus policée sur les tatamis.

Un premier tour régler difficilement sur un joli « avant-arrière » sur le Nord-Coréen Hyon, David Larose affrontait l'un des grands favoris du jour, le futur finaliste Pulyaev. Toujours autant en difficulté lorsqu'il s'agit de mettre la machine en route rapidement, David Larose se faisait fait punir d'un morote après 1 :13 de combat sur une action qui restera comme l'une des plus belles de la journée. David Larose croyait-il vraiment en ses chances sur ce combat ? Ce n'est pas l'impression qu'il a donné.

Annabelle Euranie avait-elle bien encaissé sa première grosse préparation depuis son come-back sur les tapis internationaux ? Pas sûr... A l'agonie dès la moitié de son premier combat elle parvenait tant bien que mal à passer la Suissesse Tschopp avant de plonger complétement face à la Bélarusse Skrypnik pour s'incliner finalement sur le score plutôt flatteur de deux shidos à un.

Du haut de ses 22 ans le Coréen An est allé conquérir son premier titre mondial avec une belle assurance en battant notamment les deux Russes Khan-Magomedov et Pulyaev ainsi que l'Ouzbèk Sobirov. En finale, mené par trois shidos à un par le Russe Pulyaev, il ne s'est pas désuni, poursuivant inlassablement son travail de sape sur seoi-nage et il est revenu au score, avant de s'imposer d'une pénalité durant le golden score. Futur star ou champion éphémère comme savent en produire les Coréens ? L'avenir nous le dira.

Il aura été l'autre grand bonhomme de la journée -et c'est une excellent nouvelle pour le judo- Rishod Sobirov, l'ex-terreur des moins de 60kg, semble enfin en mesure de dicter sa loi dans la catégorie supérieure. Il s'offre non-seulement le luxe d'un uchi-mata-gaeshi tout en contrôle face au double champion du monde Ebinuma, mais tout au long de la journée il sera parvenu à produire du judo, son judo, pour aller chercher une médaille de bronze qui vaut valeur d'avertissement à un an des Jeux. En quarts de finale il s'incline d'un yuko face au futur vainqueur le Coréen An, mais il était très prêt d'obtenir un quatrième shido victorieux dans la dernière minute. Sur ce combat là l'arbitre a préféré donner le gain du combat à celui qui avait obtenu une valeur technique.

Chez les filles, Nakamura profite de l'absence de la double championne du monde Kelmendi pour ajouter un troisième titre dans sa musette, après ceux de 2009 et 2011. En finale elle s'impose d'un shido face à la Roumaine Chitu qui avait impressionné jusque-là, et qui comme l'année dernière s'incline en finale mondiale.

 


Le parcours des Français

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