Eurométropole masters, un rendez-vous incontournable
Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Article / lundi 21 janvier 2013 / source : alljudo.net
Malgré la neige, plus de 400 judokas étaient présents à Wasquehal pour disputer le plus gros tournoi européen vétérans de la saison.
On pouvait lire l'inquiétude vendredi soir dans le regard d'Anthony Dangres, le responsable de l'organisation, qui craignait que la neige ne vienne contrarier ses plans et que les forfaits de dernières minutes ne se mettent à tomber comme les flocons. Mais finalement, à quelques exceptions près, les combattants inscrits étaient bien présents au rendez-vous et avec 423 combattants représentants 16 nations le précédent record (419) a été battu, confirmant la progression du tournoi pour cette cinquième édition.
Comme l'année dernière, les organisateurs ont réussi l'exploit de faire tenir 600 combats sur une seule journée et avec seulement quatre tatamis, même si un cinquième, celui dédié à l'échauffement, a été réquisitionné en fin de journée pour rattraper le léger retard pris en début de matinée.
Si la journée a été longue (de 9h à 21h00) on ne s'est pas ennuyé, car en termes de spectacle le judo vétérans n'a rien à envier aux autres catégories d'âges. Avec des combats de trois minutes, suivis d'un éventuel golden score d'une minute, le rythme est soutenu. Mais surtout on sent chez les participants une réelle volonté de gagner en faisant du judo. Ici pas de longues batailles de kumi-kata, et peu de victoires « petit-bras », les judokas posent les mains et ils envoient. Résultats un taux de ippon élevé et un spectacle plaisant.
Plusieurs judokas ayant connu le haut-niveau étaient présents sur les tatamis de Wasquehal, et les spectateurs ont pu assister avec plaisir à la démonstration d'Alexandre Cardonnel en -73kg (30-35 ans) ou à celle de Cédric Margalejo en -100kg (35-40 ans).
Le doyen de la compétition, Laurent Teixier, s'est imposé en -90kg (65-70 ans) avec l'impatience d'un junior, expédiant sa finale en moins de 15 secondes.
En marge de la compétition, la soirée de vendredi était consacrée au thème du sport et du handicap. Après un entrainement ou les combattants étaient conviés à s'entraîner avec des handicapés mentaux venus de toute la région Nord Pas-de-Calais et de Belgique, une conférence s'est tenue au siège de l'EDHEC Lille. Celle-ci a été marquée par les témoignages successifs des deux parrains de l'édition 2013, Dominique Waryn et Patrick Lamas. Le premier nommé, qui n'a pas d'avant-bras depuis la naissance a expliqué qu'on lui avait parfois refusé de combattre avec les valides, alors qu'il n'existe pas de compétition pour son type de handicap. Le second qui a perdu la vue il y a deux ans suite à un accident de la route en revenant des championnats d'Europe masters en Croatie, est revenu sur son parcours soulignant que « le plus grand des handicaps, était de ne plus avoir envie ». On retiendra qu'ils ont tous les deux combattu et que Dominique Waryn s'est classé deuxième en -60kg (35-40 ans) tandis que Patrick Lamas termine cinquième en -81kg (45-50 ans).
Les résultats de l'Eurometropole Masters 2013
10 bonnes raisons d'aller à l'Eurométropole Masters
Photos de l'Eurometropole Masters