Stéphane Nomis : faire de l'AJ91LM le 1er club français

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Vie des clubs et des régions / jeudi 24 mai 2012 / source : alljudo.net


Ancien membre de l'équipe de France dans les années 90, Stéphane Nomis est depuis quelques jours le nouveau président de l'AJ91LM. C'est avec beaucoup d'ambition que cet entrepreneur accompli (président de Ippon Technologies et de plusieurs sociétés), s'apprête à relever ce nouveau challenge. Entretien.

Depuis la fin de votre carrière, quels ont été vos liens avec le milieu du judo?
A la fin de ma carrière j'ai coupé avec le milieu du judo pendant presque dix ans et pendant ce laps de temps je me suis construit professionnellement et j'ai créé la société Ippon Technologies. Il y a deux ans j'ai été contacté par David Douillet pour participer à la création et à la promotion du cercle des Ceintures Noires. C'est par ce biais que je suis revenu dans le monde du judo avec l'objectif d'aller chercher des personnalités qui soient ceintures noires et qui aient des postes élevées dans la société civile, pour les amener à aider et à supporter la fédération. Progressivement j'ai ressenti le besoin de plus m'investir dans le judo et c'est comme cela que m'est venu l'envie de diriger un club.

Pour quelles raisons avez-vous choisi de vous investir pour l'AJ91LM?
J'ai été à Longjumeau en tant qu'athlète, et c'est lorsque j'étais dans ce club que j'ai accédé au haut-niveau. Sébastien Nolésini, l'actuel Directeur Sportif, était au club en même temps que moi, tout comme certains professeurs de la section Loisir. J'ai également côtoyé Cédric Margalejo en tant qu'athlète. En revanche je ne connais pas encore Frédéric Stiegelman mais je sais qu'ils forment tous les trois une équipe très proche des athlètes. Je connais les gens, la ville, le contexte et l'histoire de ce club, c'est donc un choix naturel.

Y-a-t-il eu des contacts avec d'autres clubs?
Oui j'ai eu des contacts avec d'autres clubs, mais par respect pour les personnes en place je ne préfère pas les citer.

Quels sont vos objectifs?
L'AJ91LM est actuellement aux alentours de la 10e place au niveau national. L'objectif est de l'amener d'ici quatre ans dans le trio de tête du judo français, et à plus long terme à la première place. Il faut que lors de la prochaine olympiade il y ait des athlètes de l'AJ91LM sélectionnés pour les Jeux et en mesure de remporter des médailles olympiques.

Comment concevez-vous votre rôle de président?
Je vais me consacrer prioritairement aux partenariats et à la communication. Le club dispose actuellement d'un budget de l'ordre de 150 000 euros, mon ambition sera de le tripler dans les deux-trois ans à venir. En tant que chef d'entreprise, je connais les besoins et les contraintes des entrepreneurs et j'aurai des facilités pour m'adresser à eux car nous parlons le même langage. Je souhaite développer un véritable réseau de partenaires, car si l'on dépend essentiellement des subventions publiques ou d'un partenaire principale, on évolue dans une situation fragile. On le constate avec les difficultés rencontrées actuellement par certains clubs. Sur le volet de la communication, on va essayer d'être très présents dans la presse locale et sur les réseaux sociaux car si le judo n'intéresse pas beaucoup les médias au niveau national ce n'est pas du tout le cas à l'échelle locale. D'autre part nous allons devoir affirmer notre présence dans un département qui compte déjà deux des plus gros clubs français, Sainte-Geneviève et Chilly-Mazarin.

Quelles sont les premières actions que vous allez mener en tant que président?
Je vais déjà observer le fonctionnement de la structure, puis je vais commencer à bâtir le club des partenaires.

Allez-vous être actifs au niveau des transferts?
Pour cette année nous allons essayer de nous battre avec le budget qui est le nôtre, sachant que la période des transferts a commencé et que nous arrivons un petit peu en retard. Nous allons essayer de recruter un ou deux garçons et trois filles, afin d'avoir deux équipes. Dans un premier temps nous allons certainement miser sur des jeunes, avec l'idée de les faire progresser, puis à partir de l'année prochaine nous complèterons avec des athlètes confirmés, à moins que des opportunités ne se présentent dès cette année.

Comment concevez le rôle du club dans la carrière des athlètes, et notamment de ceux qui sont en équipe de France?
Pour moi les choses sont claires, c'est la Fédération qui entraîne les athlètes. Les entraineurs nationaux sont payés pour ça, c'est leur job. Je pense que les entraîneurs de club qui rentrent en guerre contre la Fédération sont parfois un peu aigris. Nous ne nous mettrons pas en conflit avec les entraîneurs de l'équipe de France, car chacun doit rester à sa place. Au niveau du club nous allons travailler sur tous les éléments périphériques à l'entraînement : le logement, la formation, la reconversion, les rapports avec la banque, le travail vidéo, la nutrition, le soutien au niveau des études...

En tant qu'ancien athlète, chef d'entreprise et futur président de club quel regard portez-vous sur le judo français?
Je pense que l'on reste très forts, car il y a des médailles dans tous les grands championnats et car la France produit toujours de grands champions. On craignait que tout s'arrête à après la génération de David Douillet, et on a sorti Teddy Riner, Lucie Decosse, Gévrise Emane ou plus récemment Audrey Tcheuméo. En revanche c'est certainement au niveau de la communication et des partenariats qu'il reste beaucoup de choses à améliorer.

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