Tashkent : bilan des championnats du Monde

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Équipe de France / vendredi 14 octobre 2022 / source : alljudo


Avec quatre médailles en individuels, dont une en or, et la médaille d’argent par équipes, l’Equipe de France rentre de Tashkent avec un sentiment d’inachevé. A moins de deux ans de Paris 2024 faut-il s’inquiéter ?

Privée de trois de ses médaillés olympiques (Mkheidze, Riner, Agbegnenou) ou encore du double médaillé mondial Axel Clerget, l’équipe de France termine à la 7e place du classement des nations (4e chez les filles, NC chez les garçons).

Après les sept médailles remportées à Tokyo, le bilan est certes décevant, mais il correspond pourtant aux standards de cette équipe de France au cours des derniers championnats du monde : Budapest 2021 (1 or, 1 argent), Tokyo 2019 (3 or, 2 bronze), Bakou 2018 (1 or, 1 argent, 2 bronze), Budapest 2017 (2 or, 1 bronze).

A 20 mois des Jeux Olympiques à domicile, considérés par les athlètes comme l’objectif d’une vie, ce championnat raté n’a rien de rédhibitoire. Selon Larbi Benboudaoud : « C’est un mal pour un bien. Les filles ont été piquées dans leur orgueil. » Une piqûre de rappel donc, qui ne doit pas occulter les motifs de satisfaction.

Des promesses pour l’avenir
Romane Dicko a remporté sans trembler son premier titre mondial. A 23 ans, elle a encore une marge de progression importante et elle sera l’une des grandes favorites à Paris. Pour continuer sa progression elle pourra compte sur la forte concurrence nationale incarnée sur ce championnat par Julia Tolofua (3e).

Toujours en progrès Amandine Buchard réalise un très beau championnat du monde. Même si elle s’incline une nouvelle fois face à la Japonaise Uta Abe, l’écart semble se réduire, et elle est passée très près de l’exploit lors de sa demi-finale face à la Japonaise. A Paris elle aura l’avantage du terrain et un public acquis à sa cause.

En l'absence de Clarisse Agbegnenou, Manon Deketer a su saisir sa chance en remportant le bronze avec un judo varié et performant. La judokate de 24 ans qui selon ses propres dires ne se sentait pas légitime a désormais deux ans devant elle pour espérer s’emparer de la place de titulaire.

Les masculins encore tendres
Sur ce championnat, le staff tricolore avait choisi de lancer dans le grand bain plusieurs jeunes judokas dont c’était la première participation comme Romain Valadier-Picard, Joan-Benjamin Gaba, Alexis Mathieu ou Kenny Liveze. Battus prématurément ils n’ont pas su se libérer suffisamment pour se hisser au niveau mondial.

Pourtant lors de la compétition par équipes Gaba et Mathieu ont réussi à lâcher les chevaux à faire tapis comme on dit au poker (voir termes et définitions du poker). Finalement en prenant des risques, ils ont surtout pris le risque de gagner !

Tokyo c’est fini
Après l’euphorie de Tokyo, ponctuée par le titre par équipes, ce championnat du monde est celui du retour sur terre. Les enseignements de Tashkent doivent permettre aux judokas français de combattre à leur meilleur niveau sur les tatamis parisiens, ce qui ne fût pas le cas de de plusieurs d’entre eux, on pense notamment aux leaders féminines comme Sarah-Léonie Cysique, Margaux Pinot, Marie-Eve Gahié ou encore Madeleine Malonga.



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