Emilie Andéol : 'Je ne suis pas dans le bon camp'

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Article / lundi 31 aout 2020 /


Ce jeudi 3 septembre, le CNOSF étudiera le recours de d'Emilie Andeol. Le problème concerne la candidature de la championne olympique de 2016 sur une des listes électorales du comité de Gironde. Selon la FFJDA, la candidature n'a pas été soumise dans les temps. Selon Emilie Andéol, le problème est ailleurs. Elle n'est pas sur la bonne liste... Explications.

Emilie Andeol, pouvez-vous faire l'historique de votre problème et ce qui vous conduit aujourd'hui à formuler un recours devant le CNOSF ?
Je suis aujourd'hui dans une démarche de rendre au judo ce qu'il m'a donné. J'ai envie de m'impliquer sur un territoire qui m'est cher, la Gironde. J'ai été licenciée à Marcheprime jusqu'à mes 20 ans. Pour être sur la liste électorale de Gregory Martin (NDLR : les élections auront lieu le 26 septembre), j'ai sollicité un transfert auprès de Champigny sur Marne le 28 juin qui a été accepté le 11 juillet. Une liste doit être déposée 40 jours avant l'élection. Nous sommes donc largement dans les temps, et pourtant...

Quel est le problème alors ?
L'élection devait avoir lieu initialement le 16 mai et a été repoussée en septembre en raison de la crise sanitaire. La fédération considère que toute demande de transfert aurait dû avoir lieu avant le 15 avril et refuse pour l'instant de considérer le COVID comme une force majeure. Je ne demande aucun traitement de faveur parce que je suis championne olympique. Je demande simplement que la fédération reconnaisse que le Covid a bouleversé les agendas et que donc ma candidature, déposée 40 jours avant l'élection, soit donc reconnue comme valable !

Quels sont les échanges que vous avez eus avec la fédération ?
Un courrier ! Pendant toute ma carrière, j'ai entendu les représentants de la fédération demander aux athlètes de s'impliquer dans leur après-carrière, de devenir des dirigeants de leur sport. C'est d'ailleurs un des enjeux majeurs de l'olympiade pour la fédération et pour Paris 2024. La réalité est aujourd'hui plus basique. Je ne suis pas dans le bon camp, pas sur la bonne liste. La liste sur laquelle je suis représentée soutient la candidature de Stéphane Nomis à la l'élection à la présidence de la FFJDA (NDLR : 22 novembre 2020).

Stéphane Nomis est également votre employeur ...
(Elle coupe) Mais ce n'est pas parce que je dirige aujourd'hui sa Fondation Ippon Technologies que je suis aux ordres pour aller sur une liste en Gironde. Il a été là quand j'en avais vraiment besoin alors que d'autres dont c'est le travail n'ont rien fait... comme si on avait une armée d'anciens champions olympiques à gérer (NDLR : 11 judokas français seulement ont été champions olympiques). Mais ça, c'est le passé. Si je me présente aujourd'hui, c'est vraiment que j'ai envie de m'investir. Le confinement m'a conforté dans cette idée. Et après bien évidemment, je fais partie de ceux qui ont envie de changement à la fédération de judo ... et comme tous ceux qui veulent que ça change, je soutiens Stéphane Nomis et le collectif Pour le Judo.

Propos recueillis par Laurent Acharian



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  • jojo - le 01/11/2020 à 05:45

    Les places sont trop bonnes, les représentants actuels sont dépassés mais veulent garder leurs privilèges. Le judo est un panier de crabes.