Sponsoring : le judo à la traîne

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Article / lundi 11 juin 2018 / source : alljudo


Alors que le sport est devenu un business à part entière, le fossé semble toujours aussi important entre les grands sports professionnels et les sports amateurs comme le judo.

Depuis plusieurs décennies maintenant, on a pris l'habitude d'entendre ‘sport' rimer avec ‘sponsors'. L'investissement de plus en plus soutenu des sociétés privées dans le sponsoring font qu'au fil du temps cet apport est devenu l'une principales sources de revenus pour les sportifs et pour les clubs professionnels.

Si les compagnies se battent à coups de millions pour pouvoir faire apparaître leur logo sur les chaussures de LeBron James, sur le maillot jaune de Froome ou sur les panneaux publicitaires derrière Rafael Nadal, c'est qu'ils y gagnent en termes d'image. En associant leur nom à celui des champions, ils gagnent en notoriété, ils construisent leur image, ils augmentent le nombre de leurs clients potentiels et in fine ils font progresser leur chiffre d'affaire.

Alors que les budgets du football, du tennis, de la Formule 1, du cyclisme ou encore du basketball, atteignent des sommes record, on constate également une augmentation des recettes de sponsoring dans certains sports très confidentiels. C'est le cas des fléchettes dont le partenaire officiel, le site de pari en ligne Unibet, aide grandement au développement et à l'organisation des plus grandes compétitions de fléchettes au Royaume-Uni et en Europe.

Et le judo dans tout ça ?
En 2017 Teddy Riner a signé un contrat à 6 chiffres avec le fabricant Under Armour, mais malheureusement son cas n'est pas représentatif des montants de sponsoring investis dans notre sport. Teddy Riner est désormais une icône du sport mondial dont la notoriété sort largement du cadre du judo. On peut d'ailleurs constater que Under Armour ne vends par de kimonos.

Et c'est là l'une des faiblesses de notre sport puisque si le grand public achète des baskets, des maillots de foot, des polos de tennis, seuls les judokas achètent des kimonos, ce qui le rend le marché peu engageant pour les grands équipementiers qui, en dehors de adidas, présent via un contrat de licence avec la société Double-D, ne sont pas présents dans le judo.

Pour les autres athlètes de l'équipe de France, le sponsoring personnel s'élève au plus à quelques dizaines de milliers d'Euros par an. De même au niveau des clubs et au niveau fédéral, la part des recettes issues du secteur privé reste généralement très en retrait par rapport aux financements publics et à l'argent des cotisations.



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