Faut-il modifier les règlements benjamins - minimes ?

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Article / jeudi 29 mars 2018 / source : alljudo


Destiné à protéger et à former les judokas, les règlements benjamins et minimes ne sont-ils pas des freins à la progression des jeunes français qui semblent tendres lorsqu'ils arrivent dans le contexte international cadet et junior.

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Faut-il modifier les règlements benjamins - minimes ?


Que font les autres grandes nations ?
En Russie, la prise de kumi-kata est libre, mais il y a des restrictions sur kubi-nage comme en France. D'autres restrictions sont actuellement évoquées pour protéger les jeunes judokas russes. Au Japon, les restrictions sont plus importantes, avec notamment l'obligation de travailler avec un kumi-kata fondamentale.

Avec deux approches différentes, ces deux nations obtiennent des résultats probants en cadets et en juniors. Le Japon a remporté 15 médailles dont 8 titres lors des derniers mondiaux juniors de Zagreb, ainsi que le titre par équipes, et 12 médailles dont 7 titres lors des mondiaux cadets de Santiago, ce qui en fait la première nation sur ces deux compétitions. Les Russes obtiennent 5 médailles dont 1 titre en juniors (3e nation), se classent troisième en équipes juniors, et ils remportent 6 médailles en cadets, dont deux titres (3e nation).

Dans le même temps la France ne remporte qu'une médaille de bronze en juniors et une médaille d'argent en cadets.

L'enjeu du kumi-kata
Fidèles à leur kumi-kata fondamental qu'ils imposent chez les jeunes, les Japonais ont un schéma ancestral, efficace et bien cadré. Pour leur part, les Russes laissent leurs combattants en découdre à la garde dès le plus jeune âge, et chaque judoka découvre son style et apprend à l'imposer.

En France, en revanche il semblerait que nous nagions entre deux eaux avec une saisie fondamentale imposée au départ mais qui peut évoluer vers une autre garde en cours de combat. C'est peut-être dans cette absence de choix que se situe l'une de nos faiblesses.

L'œil de l'expert
Interrogé sur le sujet, Patrick Roux apporte un éclairage complémentaire : « la situation de kumi-kata est très riche, et même si elle n'est pas pratiqué en compétition il faut l'intégrer et la faire vivre à l'entraînement. On peut l'associer avec du travail de ashi-waza, et l'utiliser comme une situation de jeu qui développe la prise de décision, la proprioception ou encore l'intelligence kinesthésique. J'ajouterai que retirer les contres, c'est également retirer un élément important du jeu, même si en les laissant on prend le risque que certains n'utilisent que ce raccourci pour gagner. »



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  • reggg - le 17/06/2019 à 03:36

    Je suis assez d'accord la compétition n'est pas utile chez les benjamins minimes nous voulons en faire courir avant de savoir marcherDe plus préserver l'intégrité physique de nos jeunes doit être l'élément majeur de notre enseignement. Aujourd’hui c'est la médaille qui compte à n'importe quel prix sans se préoccuper de l'avenir des jeunes. Est il normal de voir autant de jeunes de pôle blessés physiquement et souvent psychologiquement durant une bonne partie de la saison? Pas étonnant d'avoir une chute aussi importante de nos licences dès les minimes cadets juniors .

  • AXLEMAN - le 01/04/2018 à 12:44

    Pour ce qui me concerne, les règles ne sont pas le problème mais plutôt la compétition...cette dernière n'est pas utile pour les benjamins et minimes. Ça coute cher, c'est frustrant, ils ne sont pas près techniquement...je n'ai pas envie de développer plus puisque ce n'est pas le lieu mais... de plus, il est inutile de comparer, Russie, Japon et France!