Portrait d'un passionné de judo : Pascal Lethiais
Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Article / lundi 1 fevrier 2016 / source : alljudo
Son nom ne vous dit sans doute rien. Pascal Lethiais fait parti de ces anonymes du judo qui œuvrent chaque semaine au rayonnement de notre sport. Portrait.
Pascal Lethiais, arbitre régional depuis 2015, passe plusieurs heures par semaine comme professeur de judo dans les dojos de Marolles (14) et de Lisieux (14). Il jongle avec aisance entre ses trois vies : privée, professionnelle et celle de bénévole. Les semaines sont donc bien remplies pour ce Lexovien de 53 ans, bien dans sa tête.
Educateur sportif depuis 2011, Pascal est aussi formateur 'secourisme' au service Jeunesse de la Ville de Lisieux. « Un travail passionnant, que j'ai plaisir à effectuer, qui oblige une certaine souplesse en terme d'horaires, surtout en saison estivale, mais il suffit de s'adapter » explique-t-il.
Artiste dans l'âme, cela commence dès la plus jeune enfance, lorsqu'il débute les trois passions qui jonchent sa vie : la musique, le secourisme et le judo. « J'ai débuté en 1972 le judo au club des Andelys (27) pour y rester jusqu'à l'âge de 18 ans. J'étais ceinture bleue quand mes parents ont déménagé en Bretagne. Au tout début, j'ai fait du judo parce que c'était le club le plus proche de ma maison tout simplement ». Et à la question : « s'il y avait eu un club de tir à l'arc, tu aurais fait du tir à l'arc ? » ; « Oui, j'aurais fait du tir à l'arc (rires) ! », répond-t-il sans ambiguïté.
Adolescent, il rejoint en Bretagne le club de Dinan (35) puis celui de Saint Malo (35), « un club plus huppé que Dinan », où il passe son premier dan. Il finit ses études mais ne trouve pas de travail dans le pays armoricain. Il s'engage dans l'armée et il y reste pendant 6 ans. Affecté à Pau (64), il passe le diplôme d'infirmier et il est affecté au corps des hélicoptères de combats. Nous sommes en 1990. La guerre du Golfe vient de commencer. Pascal combat au Koweït puis en Irak.
Retour en France...
A son retour il décide de passer le brevet d'Etat de maître-nageur à Dinard (35), tout en continuant le judo en parallèle. « A la fin de ma formation, j'ai postulé à différents postes. La ville de Lisieux a retenu ma candidature. J'ai passé des concours de la fonction publique territoriale et J'ai été embauché en tant que maître-nageur sauveteur ».
Toujours actif, Il passe son brevet d'arbitrage en 2005, et devient arbitre départemental avant d'être professeur de judo : « L'arbitrage étant une voie de reconversion qui me permettait de ne pas quitter l'univers du judo. Il faut le faire par passion et ne pas rechercher l'aspect pécunier. Cela ouvre des horizons en se déplaçant au niveau départemental ou régional », détaille-t-il.
Pascal passe ses dans : 2ème, 3ème puis 4ème dan, qu'il obtient en 2008, à Rennes, grâce à l'aide de son professeur à Lisieux, Pascal Regnard. Titulaire du brevet d'Etat d'éducateur sportif, il succède à Fabien Mesnil, à Marolle, en 2011. Il fait ses classes auprès des jeunes et des séniors avant d'accepter en 2013 de devenir professeur à Lisieux. Commence alors une nouvelle aventure avec d'autres publics, dans une ville plus importante.
2015 est l'année de l'évolution au niveau de l'arbitrage, en étant « proposé » par un instructeur départemental au niveau régional. Noté tout au long la saison par un arbitre supérieur, la réussite est au rendez-vous avec un 14/20 lors de l'examen. 'Cela m'as permis de rencontrer d'autres clubs, d'autres façons de faire du judo. A travers l'œil de l'arbitrage, on peut reconnaitre la façon dont certains clubs combattent », explique celui qui sillonne désormais sans relâche les routes normandes.
Ses ambitions en matière d'arbitrage sont atteintes. Il ne se voit pas arbitre national, car cela représente trop de contraintes pour la vie privée, et le territoire normand étant déjà bien assez vaste ! Son prochain objectif sera donc de passer son 5e dan. Des heures d'entraînement en perspective, et le choix d'un bon Uke, sont encore nécessaires pour y parvenir. Mais il y a fort à parier pour qu'il trouve le temps et l'énergie pour atteindre son graal !