Championnes du Monde !

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Article / dimanche 31 aout 2014 / source : alljudo


Les Françaises remportent le titre de championnes du Monde par équipes. Chez les garçons le Japon s'impose tandis que les Français ont été éliminés au 1e tour par le Brésil.

La force du collectif
Gneto, Euranie, Pavia, Bellard, Agbegnenou, Pinot, Posvite, Tcheuméo et Andéol ont toutes participé à la victoire française, entre le 1e tour face aux Tunisiennes et la finale face aux Mongoles. L'histoire n'était pourtant pas écrite d'avance pour les Françaises qui ont eu fort à faire pour sortir les Slovènes, puis les Japonaises, avant de remporter une finale très accrochée face à une équipe de Mongolie survoltée.

En quarts, contre les Slovènes les Françaises se sont imposées par 4 à 1, grâce aux victoires de Pavia sur Bedeti (ippon sur o-soto-gari), d'Agbegnenou sur Trstenjak (2 shidos à 1) de Pinot sur Pogacnik (osae-komi) et de Tcheuméo sur Velensek (2 shidos à 1).

En demi-finales, Martine Dupond faisait rentrer Annabelle Euranie et Emilie Andeol. Lors du 1e combat Euranie s'inclinait face à Hashimoto (osae-komi) après avoir mené yuko (uchi-mata), mais ensuite Pavia ipponisait la championne du monde Udaka sur o-soto, Agbegnenou prenait le meilleur sur Tashiro (wazari sur tai-otoshi) et la surprenante Pinot finissait le travail, en passant seoi-nage à Tachimoto (ippon). Emilie Andéol s'inclinant dans le dernier combat sans enjeu.

En finale, après avoir battue Cuba et la Pologne, l'inattendue équipe mongole allait pousser les bleues dans leur derniers retranchements, grâce à un esprit de combat particulièrement remarquable.
Priscilla Gneto retrouvait ses sensantions pour le dernier combat de la journée, et battait Munkhbaatar sur sode-tsuri-komi-goshi (yuko). L'affaire paraissait bien engagée, mais Pavia finissait par céder sous la pression de Dorjsuren (yuko sur seoi-nage). Clarisse Agbegnenou et Baldorj, se livraient alors un combat d'une incroyable intensité au terme duquel la Mongole ressortait avec le visage marqué et le nez en sang. A une minute du terme c'est pourtant la Mongole qui menait d'une pénalité, mais Agbegnenou donnait tout pour arracher la victoire, et elle parvenait à la faire tomber deux fois dans la dernière minute (yuko et wazari sur makikomi). Margaux Pinot s'accrochait pour tenter d'apporter le dernier point aux Françaises, mais elle ne parvenait pas à s'opposer au rythme insoutenable de Tsend Ayush et cédait d'un shido.

Le sort de la journée reposait alors sur les épaules d'Audrey Tcheuméo qui rentrait dans le combat de toutes ses forces. Une première reprise de garde où elle dominait sur les mains, puis sur la deuxième elle envoyait un gros uchi-mata qui faisait voler Battulga, ippon ! Les Françaises pouvaient exulter, après avoir remporté cinq médailles en individuel, elles venaient de s'offrir le titre mondial par équipes.

Déception pour les garçons
Privé de Korval et de Pietri blessés, les Français n'ont pas abordé ce championnat dans les meilleures conditions, d'autant plus que le tirage leur avait réservé le Brésil dès le 1e tour. Bourguignon était dominé par Chibana, Legrand prenait le meilleur sur Pombo Da Silva (yuko sur uchi-mata-gaeshi), avant que Schmitt ne s'incline contre Penalber (wazari sur ko-uchi-gari). Iddir devait donc absolument battre l'expérimenté Camilo Tiago. Sur ura-nage, le Français marquait yuko, mais quelques instants plus tard l'arbitre annulait l'avantage jugeant tardivement que le Brésilien était tombé sur les fesses. Après cette bonne entame, Iddir baissait progressivement en intensité et c'est le Brésilien qui posait sa patte sur le combat avant de trouver la faille à une minute de la fin (wazari sur ko-uchi-gari). Pour la gloire, Riner faisait goûter de son uchi-mata à David Moura, avant de le finir sur tate-shio-gatame, mais les bleus étaient éliminés prématurément de la compétition.

La consécration Japonaise
La jeune équipe japonaise composée de Masahi Ebinuma (24 ans), Shohei Ono (22 ans), Takanori Nagase (20 ans), Mashu Baker (22 ans) et Ryu Shichinohe (25 ans) est parvenue à reconquérir un titre qui échappait au Japon depuis 2010. Pourtant en finale, les Japonais semblaient dans l'impasse après les défaites initiales de Ebinuma contre Khan-Magomedov (ippon sur hane-goshi) et de Ono contre Iartcev (wazari sur seoi-nage), mais Nagase, qui battait Khabachirov (ippon sur o-uchi-gari), et Baker vainqueur de Mogomedov (ippon sur makikomi), permettaient au Japon de recoller. Tout se jouait sur le combat entre Shichinohe et Kambiev, et après un début de combat plutôt équilibré le Japonais trouvait l'ouverture sur o-uchi-gari, puis sur osae-komi. L'or venait d'échapper une ultime fois aux Russes qui terminent ‘leurs' championnats du monde à domicile avec huit médailles mais aucun titre.



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