Cédric Margalejo : «Une base de judokas formés au club»

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Interview / vendredi 4 avril 2014 / source : alljudo


L’entraîneur du FLAM 91 revient sur la bonne performance de ses juniors lors des championnats de France et il évoque leur passage chez les seniors.

Le FLAM 91 a terminé à la première place du classement des clubs lors des championnats de France qui se sont déroulés le week-end dernier à Lyon. Etait-ce un objectif ?
Non, au départ ça ne rentre pas en ligne de compte. Ce qui compte c'est de permettre à chaque athlète de donner le maximum de ce qu'il peut faire. C'est le cas par exemple de Steeve Leduc (3e en -66kg) qui est junior 1 et qui a eu un déclic cette année en comprenant que le judo, c'était d'abord du combat. Après c'est sûr que cette première place, ça fait très plaisir, c'est un vrai plus, mais il y a aussi des déceptions avec les cinquièmes places de Roudélie Caroly et Linda Pinoteau ou la neuvième place de Valentin Montané.

Ton président Stéphane Nomis semblait particulièrement content que la mayonnaise prenne entre les jeunes, et que le FLAM 91 se positionne comme l'un des meilleurs clubs formateurs. Est-ce que toi qui est au milieu des athlètes tu ressens cette dynamique de groupe ?
Oui c'est un groupe dans lequel il y a une bonne ambiance et qui repose sur une base de judokas formés au club. Walide Khyar, Ibrahima Keita - qui était blessé sur ce championnat -, Roudélie Caroly et Sarah Harachi ont été formés à Châtenay-Malabry qui est un des clubs partenaires du FLAM 91. Autour de ce noyau, d'autres nous ont rejoints, des copains à eux, des judokas qui voulaient faire les équipes avec nous et cela a permis d'avoir un groupe élargi qui s'entend vraiment bien.

Est-ce que c'est important de commencer à gagner en juniors dans la perspective d'être performant en seniors ?
Cela dépend des profils. Certains sont plus besogneux et ont besoin de plus de temps pour avoir des résultats. Nous avons l'exemple de Kilian Le Blouch qui n'a pas eu de résultats ni en cadets, ni en juniors et qui est devenu performant en seniors. Le gros avantage d'avoir des résultats en juniors, c'est que cela permet d'intégrer les structures de haut-niveau et de pouvoir organiser sa vie autour du judo. Pour ceux qui n'ont pas cette possibilité et qui doivent se débrouiller seuls en travaillant et avec l'aide de leur club, c'est beaucoup plus difficile mais ça reste possible.

Concernant les trois champions de France (Walide Khyar, Messie Katanga et Sarah Harachi) comment vois-tu la suite de leur saison et de leur carrière ? 
Concernant Walide Khyar, il y a des objectifs élevés à très court terme. En juniors, il doit viser des médailles au niveau international et je pense qu'il peut s'imposer rapidement chez les seniors. Il est dans une catégorie, les moins de 60kg, où la hiérarchie n'est pas installée et dans laquelle on peut percer jeune. S'il ajoute de la rigueur dans son entraînement, ça peut aller très vite pour lui.

Sarah Harachi a réussi une grosse performance mais elle n'est pas assurée d'être la titulaire car il y a deux filles fortes, Amélie Guihur et Laury Posvite, dans sa catégorie. Si elle réussit à prendre le leadership, ce sera déjà un premier objectif d'atteint. Pour la suite, elle peut être dangereuse en seniors d'ici deux-trois ans, le temps qu'elle gagne en maturité.

Messie Katanga est lui aussi junior 1ère année mais il y a Emre Sanal qui pour l'instant, est devant lui. Même s'il a déjà un petit vécu international avec sa médaille mondiale en cadets, il va devoir dans un premier temps prouver sur les tournois internationaux. Ensuite, pour sa progression, je ne m'inquiète pas car il vit le judo à 100%. Cela devrait lui permettre de pouvoir commencer à inquiéter les meilleurs lourds français à la fin de ses années juniors, même si on sait que c’est une catégorie dans laquelle il faut du temps pour s’imposer.



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  • Rouenjudo - le 05/04/2014 à 06:27

    La formation le mot est grand! Sur les trois meilleurs clubs des derniers championnats de France (FLAM 91 - SGS - Nice Judo) quasiment aucun judokas y a été formés mais recrutés.Prenons exemple sur l'AJ 61 de Therec qui gère très bien son jeune champion de France ou encore Limoges ou Marnaval chez les filles!