Et de six pour Levallois

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Article / lundi 10 juin 2013 /


Les garçons du Levallois SC ont remporté leur sixième titre national consécutif, et pour la troisième fois de suite c’est aux dépends de Sainte-Geneviève qu’ils raflent la mise.

Cette édition 2013 des championnats de France par équipes semblait porter les signes annonciateurs d'une possible fin de règne pour les garçons de Levallois. En effet Christian Chaumont devait se passer de Teddy Riner et de Dimitri Dragin - remplacé au pied levé par Baptiste Leroy - tandis que Saint-Geneviève, malgré l'absence de Florent Urani, pouvait compter sur un groupe qui a pris une dimension nouvelle avec les médailles européennes de David Larose et de Jean-Sébastien Bonvoisin.

Malgré la difficulté de la tâche qui les attendait, les Levalloisiens passaient les tours avec sérieux et application, donnant dans le solide plutôt que dans le clinquant face à Floirac (4-1), Montreuil (4-1) et Sucy (3-2). En demi-finale c'est une équipe d'un tout autre niveau qui se présentait, puisque l'ACBB était taillée pour aller chercher le titre. La rencontre était serrée : Poussin battait Leroy d'un shido, Duprat égalisait grâce à un yuko marqué en fin de combat sur Guillaume Chaine, Pietri dominait Schmitt grâce à deux yukos sur seoi inversé et Iddir remettait les deux équipes à égalité en marquant deux fois sur Brisson grâce à sode et uchi-mata. Tout allait se jouer dans un combat qui s'annonçait indécis entre Maret et Robin. Mais Cyrille Maret en très grande forme pliait l'affaire en moins de deux minutes, trouvant l'ouverture sur ashi-guruma avant d'enchaîner en osae-komi.

Poussés par leurs nombreux supporters, et emmenés par un David Larose une nouvelle fois intouchable, Sainte-Geneviève traversait les éliminatoires en ne concédant au total que deux défaites. Même la demi-finale face à Chilly-Mazarin était maîtrisée (4-1), Laurent Emilien concédant la seule défaite face à Nils Deret au terme d'un combat qu'il avait pourtant dominé.

Le nouveau rendez-vous attendu entre Sainte-Geneviève et Levallois pouvait avoir lieu. David Larose mettant son équipe sur orbite en réglant le compte de Baptiste Leroy sur de-ashi-barai et sur uchi-mata ken-ken. Pierre Duprat ne prenait pas de risque face à l'explosif Laurent Emilien, et il se contentait de lui faire monter les pénalités (4 shidos). Le combat des moins de 81kg, tournait court, Alain Schmitt « ipponisant » rapidement Quentin Joubert sur un magnifique seoi-nage. Le résultat de ce combat était logique, mais la manière laissait une trace sur le moral des « rouges et blancs » tandis que les Levalloisiens étaient galvanisés. Porté par la grosse voix de Teddy Riner « Alex, c'est toi qui donne le point de la gagne ! » Alexandre Iddir prenait le combat décisif contre Ludovic Gobert par le bon bout. N'hésitant pas à lancer au risque de se faire contrer, il mettait le rythme, se montrait dangereux et Gobert se faisait logiquement pénaliser à deux reprises. Iddir pouvait laisser éclater sa joie et aller faire une bise sur le front de son entraineur il venait de lui offrir un sixième titre consécutif. Pour ne pas être en reste, Cyrille Maret remportait le dernier combat face à Jean-Sébastien Bonvoisin (wazari sur kata-guruma).

Les médailles de bronze revenaient à l'ACBB et à l'US Orléans. Avec un très bon Loic Pietri autour duquel on a senti une équipe concernée par l'évènement, l'ACBB obtient une troisième place logique en dominant Maisons-Alfort (4 à 1) au terme d'une belle journée. L'US Orléans a créé une petite surprise en battant Chilly-Mazarin pour le bronze (3-2), grâce notamment à Merwen Ferey-Mondésir, titulaire en -90kg en l'absence de Romain Buffet, et qui a su résisté au bras de fer imposé par Loyd Soetens pour l'emporter grâce à deux jolis contres. Cette médaille récompense le bon travail effectué par Danny Fernandes depuis deux saisons avec son groupe de garçons. Cela n'a pourtant pas sauté aux yeux de ses dirigeants qui lui ont signifié qu'ils lui laissaient encore une année, mais qu'ensuite son contrat ne serait pas renouvellé.



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