Stéphane Frémont : «Il va y avoir des surprises »

Judo : les actualités du judo en France et dans le monde / Interview / vendredi 8 fevrier 2013 /


Le responsable des équipes de France masculine analyse la situation avant le tournoi de Paris et définit les objectifs. Interview.

Bonjour Stéphane Frémont, Qu'est-ce que vous attendez des athlètes durant le Tournoi de Paris ?
On attend de l'investissement et un état d'esprit combatif. Dans l'ensemble, ils se sont bien entraînés après entre ce que l'on est capable de mettre à l'entraînement et ce que l'on fait en compétition, ça appartient à chacun. On est aujourd'hui satisfait de l'entraînement qu'ils produisent, maintenant il faut qu'ils se transcendent sur un tournoi de Paris, le plus grand tournoi du monde.
Quels sont les enjeux de ce tournoi ?
L'ensemble des athlètes sont dans une dynamique de sélection où chacun a sa carte à jouer. Il y a des leaders incontestés comme peuvent l'être Teddy Riner et Ugo Legrand qui ont une large avance par rapport à leurs concurrents. Ils veulent se relancer et voir où ils en sont après la coupure des Jeux Olympiques. Pour ceux qui ont un profil intéressant, c'est de faire voir s'ils sont capables d'aller chercher quelque chose et bousculer la hiérarchie. Enfin, ceux qui démarrent dans le haut niveau doivent aller au combat sans se poser de questions et montrer que l'on peut compter sur eux sur cette Olympiade.
Pourrions-nous assister à des surprises ce week-end à Paris ?
Avec les nouvelles règles d'arbitrages et la pesée la veille, il y aura des surprises au tournoi de Paris que ça soit du bon ou du mauvais côté. Avec l'interdiction complète des saisies aux jambes, un très bon judoka peux prendre hansokumake juste sur une action réflexe.
Ces nouvelles règles d'arbitrages peuvent-elles favoriser les athlètes français ?
Elles favorisent déjà les athlètes qui font bien du judo. Ceux qui ont une pratiquent classique sont favorisés dans ce nouvel arbitrage. En revanche, ceux qui ont une pratique mixte c'est-à-dire classique avec un peu de corps à corps et d'arraché, ça va les obliger à enlever un paramètre de leur pratique et à développer d'autres choses. Pour moi, un garçon comme Teddy Riner est quasiment intouchable avec ces nouvelles règles. En revanche, ça ne favorise pas un athlète comme Sofiane Milous, il va falloir qu'il trouve de nouveau ses marques. Mais d'une manière général, chez les Français il n'y a pas beaucoup d'arraché.
Le tournoi de Paris est-il décisif pour la suite de la saison ?
Le tournoi de Paris est un élément prépondérant pour une éventuelle sélection européenne. Mais derrière, il y a le tournoi d'Allemagne et de Turquie qui compteront aussi.
Quelles sont vos objectifs en termes de médailles ?
Depuis les années 2004, le tournoi de Paris c'est entre trois et quatre médailles tous les ans. Si on est réaliste on sera encore dans cette zone là cette année. Mais j'en espère un peu plus, cinq ou six médailles, ça serait pas mal. Dans l'absolu, on vise 28 médailles car je crois en tous mes judokas. Au-delà du nombre, c'est le comportement et l'état d'esprit qui m'intéresse. On est au début d'une nouvelle olympiade avec une nouvelle équipe d'entraîneurs. On essaye de mettre des choses en place et ce tournoi servira de repère pour la suite.
Sébastien Bonan



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